“prendre conscience de ce que la colère nous apporte, comment elle agit au service de la vie”
En ce début du mois de mai, c’est au bord de la Loire que nous nous retrouvons. J’y arrive en ressentant de nombreuses tensions. Je n’ai pas encore digéré la rencontre avec les stratégies de mon égo, lors du week-end ennéagramme, et j’arrive avec un inconfort qui résonne avec les inconforts évoqués par plusieurs autres participantes et participants lors du cercle d’ouverture.
Cette semaine 2 est consacrée à la médiation et la posture du médiateur en CNV. Avant d’entrer dans le vif du sujet, Jean-Luc Sost nous propose quelques exercices de pratique sur la colère, en retraçant tout d’abord notre rapport à la colère au travers de notre histoire d’enfant, d’adolescent, d’adulte. L’intention sous-jacente est de prendre conscience de ce que la colère nous apporte, comment elle agit au service de la vie. Avec son sac de camelot bourré d’accessoires tout aussi improbables que parlants, Jean-Luc, partage une perspective joyeuse de pratique de la CNV en même temps qu’il ne manque pas de rappeler combien elle appelle à une transformation radicale de nos manières de faire société. Les exercices qu’il nous propose sont l’occasion pour moi de libérer les tensions que je ressentais et de me sentir pleinement disponible lorsque vient le temps d’aborder la médiation à proprement parler.
Nous abordons tout d’abord la médiation entre différentes parts de soi (tiens tiens, heureusement qu’on a découvert l’IFS avant) puis la médiation entre deux personnes, et enfin la médiation collective. J’aime cette danse, ces boucles d’échange reliant l’un à l’autre. Et la facilité avec laquelle des stratégies émergent qui permettent de répondre simultanément aux différents besoins en présence dès lors que ceux-ci ont été entendus. Dans ce passage du moi au nous, je repars avec une perspective plus ouverte encore de la puissance de la CNV et, dans ma besace, un nouvel outil pour tenter d’accueillir et gérer avec douceur les moments de tension en moi ou avec autrui.
Benjamin